vendredi 21 juin 2013

Le fascisme tue. Ensemble, combattons-le ! Appel pour le 23 juin

Le 5 juin, des militants d’extrême-droite ont tué Clément Méric, syndicaliste étudiant et militant antifasciste. Ce meurtre nous indigne et nous révolte ; il s’inscrit dans la suite de très nombreuses agressions commises par des groupes d’extrême-droite ces derniers mois. La situation exige des actes forts, permettant de mettre un coup d’arrêt à la propagation de ces idées et pratiques nauséabondes.
Dans le respect de leurs différences, les organisations soussignées appellent à s’unir pour rendre hommage à Clément et pour éliminer la haine fasciste. Confortés par des partis qui reprennent des propos et des pratiques de l'extrême droite, les groupes fascistes refont surface. Les dernières actions contre le mariage pour tous et toutes ont été l'occasion pour eux d'être mis sur le devant de la scène. Nous dénonçons la banalisation du FN et de ses idées xénophobes et racistes.
L'exclusion, le rejet de l'autre, la fermeture des frontières, la désignation de boucs émissaires, la  dénonciation de l'immigration comme responsable de tous les maux sont des attitudes qui, l'histoire en témoigne, conduisent au pire. L’Etat entretient un climat délétère en organisant des expulsions massives qui participent à la stigmatisation des immigré-es et des Roms. Au contraire, il est nécessaire d’agir avec détermination contre les commandos fascistes.
Odieux et inacceptable en lui-même, le meurtre de Clément dépasse le drame individuel. 
Agressions contre les lesbiennes, bi-es, gays et les personnes trans, contre les immigré-es et les personnes issu-es de l'immigration, les musulman-es, actes antisémites, violences envers des militant-es antifascistes et des organisations progressistes, se sont multipliées dans toute la France comme à travers toute l'Europe. Le mensonge, la haine, la violence, la mort, voilà ce que porte l’extrême-droite, de tout temps et en tous lieux.
Ce n’est pas une question morale ; le fascisme se nourrit des peurs face à l’avenir : 5 millions de chômeurs et chômeuses, 8 millions de personnes vivant sous le seuil de pauvreté, 3,5 millions de mal logé-es, accroissement de la précarité, conditions de travail dégradées, licenciements, fermetures d’entreprises... Face à l’explosion des inégalités et aux politiques d’austérité, il faut reconstruire l’espoir collectif en une société plus juste. La question de la répartition des richesses que nous produisons est fondamentale. L’extrême-droite est à l’opposé de ces valeurs.
Utiliser la mort de Clément serait méprisable. A contrario, c’est honorer sa mémoire que de dire publiquement et ensemble ses engagements syndicaux et antifascistes, et de poursuivre encore plus nombreux-euses et déterminés-es ses combats pour la liberté et une autre société.

Unité contre le fascisme et l’extrême-droite !
Manifestation à Paris, dimanche 23 juin à 15h

Des manifestations seront aussi organisées en commun dans d’autres villes.
Nos organisations se réuniront de nouveau après la manifestation : éradiquer la menace fasciste nécessite un travail dans la durée et l’organisation de collectifs locaux. Nos organisations sont différentes, mais elles ont un point commun essentiel : le refus de l’intolérance, du nationalisme, de la haine, et de l’exclusion ; tout le contraire de ce que veut imposer l’extrême-droite !
Le fascisme et l’extrême-droite ne sont pas des courants politiques avec lesquels on dialogue ou on 
compose. 

Leur système est basé sur la violence physique, la haine, l’asservissement des peuples.Premiers signataires (au 13 juin) :

AC !, Act Up Paris, Action antifasciste Paris Banlieue, Alternative Libertaire, APEIS, ATTAC France, CADAC, CEDETIM/IPAM, CGT Educ’action Versailles, CGT Educ’action Créteil, CNDF, CNT, Collectif Antifasciste Paris Banlieue, Collectif CIVG Tenon, CONEX (Coordination nationale contre l’extrême droite), Collectif de Saint Denis contre le FN et l’extrême droite, Confédération paysanne, Convergence et Alternative, DAL, DIDF, EELV, FA, FASE, FASTI , Fédération Anarchiste, FIDL, FSU, Fondation Copernic, Gauche Anticapitaliste, Gauche Unitaire, GISTI, Jeudi Noir, Justice et Libertés, L’appel et la pioche, La Horde, La LMDE, Les Alternatifs, Lesbian and Gay Pride Lyon, Les Debunkers, Marche Mondiale des femmes, Marches européennes contre le chômage, MRAP, Mémorial 98, MJCF, MNCP, M’PEP, NPA, PCF, PCOF, PG, Pink Bloc Paris, Ras l’Front Marne-laVallée, Ras l’Front 38, République et Socialisme, Réseau pour un avenir sans fascisme, SGENCFDT Académie de Versailles, SLU (Sauvons l’université), SNESUP-FSU, Solidaires Etudiant-Es, SOS Racisme, Sortir du colonialisme, Syndicat des avocats de France, Syndicat de la magistrature, UNEF, Union syndicale Solidaires, UNSP, VISA (Vigilance et initiatives syndicales antifascistes)…

mardi 21 mai 2013

Casse des conditions de travail : Dominique Lefebvre persiste !


Après avoir été à l’initiative d’un appel de députés pour transposer en état l’ANI dans la loi comme le souhaitait le MEDEF, le député de la 10ème circonscription du Val d’Oise, Dominique Lefebvre, enfonce le clou en se faisant le chantre de la défense du travail du dimanche.
Cette régression sociale qui frappe plus particulièrement les femmes, nombreuses dans le commerce, ne peut en aucun cas être défendue par un élu se prétendant de gauche. Qui peut croire que les salariés ont envie de travailler le dimanche ? Qui peut croire qu’il s’agit de « volontariat » comme le prétend le patronat ? Le « volontariat » du patronat, ce sont les pressions exercées  sur les salariés, en particulier les plus jeunes, les bas salaires et le chômage de masse qui ne permettent pas de librement choisir. Pour nous être volontaires, c’est d’abord avoir un travail et un salaire décents. En effet, si des salariés demandent à travailler le dimanche, ce n'est pas par choix, mais parce que les salaires sont tellement bas que c'est la seule solution pour eux de gagner un peu plus. Il ne faut pas prendre le sujet à l’envers : nous voulons de meilleurs salaires, des emplois stables et de nouveaux droits dans l’entreprise !
De plus, ce jour de repos commun est un élément de cohésion sociale permettant aux salariés d’avoir des loisirs, de se cultiver, de décompresser en famille en coupant avec le rythme de travail…
Monsieur Lefebvre, ne reprenez pas à votre compte les vieilles lunes de la droite. Les électeurs de gauche qui ont fait de vous un député ne vous demandent pas de courir derrière les idées de vos collègues UMP mais de rompre avec cette logique austéritaire qui sacrifie l’Homme (et surtout la femme dans ce cas) au bénéfice de la finance et du MEDEF.
Ce qu’il faut ce sont des solutions totalement différentes de ces positions rétrogrades.
C’est cela que nous voulons construire, avec tous ceux qui rêvent d’un autre avenir, lors des Assises de la refondation sociale et démocratique le 16 juin à Montreuil.

lundi 29 avril 2013

Il est temps de passer à la 6ème République !

L’affaire Cahuzac ne révèle pas seulement l’absence de probité et d’honnêteté d’un homme. Elle met à jour, une nouvelle fois, un système oligarchique profondément néfaste, une démocratie à bout de souffle, la collusion grandissante entre les hautes sphères financières et celles de l'Etat. Il faut mettre fin au règne de la finance. 
La 5ème république tremble sur ses bases. La majorité de la population n’a plus confiance dans le gouvernement, las d’attendre un changement qui lui avait été promis pour maintenant. A la place de la loi contre les licenciements boursiers, de la loi pour la reprise des entreprises abandonnées par leur patron, de la lutte contre la finance, le gouvernement Hollande-Eyrault offre un visage bien loin du peuple : il mène une politique libérale d’austérité qui détruit les services publics, met les travailleurs, les chômeurs, la jeunesse dans une situation dramatique, mais épargne les capitalistes et leur oligarchie.

Dénoncer le mélange des genres, auquel la droite nous avait certes habitués, mais contre lequel François Hollande avait appelé à la « République exemplaire » ne suffit plus. Ce n’est pas la gesticulation, sur la mise sur la scène publique des patrimoines de parlementaires ou ministres, qui peut modifier la situation. L’important, ce n’est pas de savoir si les dirigeants ont un patrimoine, c’est de savoir s’ils luttent contre les inégalités, s’ils luttent contre la fraude et l’évasion fiscale.

Le passage à la 6ème République permettra la reprise du pouvoir par le peuple. Nous défendions déjà dans le programme présidentiel et législatif « l’Humain d’abord », l’élection d’une Assemblée Constituante à la proportionnelle, dans laquelle ne pourrait siéger aucun membre des actuelles assemblées ni aucun candidat aux suivantes, et à qui il reviendrait de soumettre au peuple la nouvelle règle du jeu.

Il est donc plus que temps de changer de République. Oui, la 6ème République, populaire, démocratique et sociale, est plus urgente que jamais.

Le dimanche 5 mai, le Front de Gauche appelle tous les Val d’Oisiens à marcher pour la 6ème République!
C’est la marche de toutes celles et tous ceux qui
- luttent pour la réquisition des logements vides ;
- refusent la « loi du Medef » qui casse le code du travail, loi qu’aucun député du Val d’Oise n’a combattue ;
- veulent des moyens pour les hôpitaux, la Poste, l’Ecole ;
- veulent un autre avenir pour eux et leurs enfants.

jeudi 25 avril 2013

Une trahison insupportable !



 Le ministre des relations avec le Parlement a annoncé hier que le gouvernement s'opposera, lors de son prochain examen à l'Assemblée nationale, au vote de l'amnistie des syndicalistes.
Cette amnistie sociale est inscrite dans les valeurs de gauche. Elle a été votée après chaque élection présidentielle. Pour la première fois, Nicolas Sarkozy s'y était refusé.
Alors que ce texte a rassemblé une majorité de gauche au Sénat, que la Ministre de la justice s'était engagée publiquement à sa mise en œuvre, Alain Vidalies annonce un invraisemblable renoncement.
A l'heure où les chiffres du chômage atteignent des taux historiquement élevés, elle laisse entendre que le « choc de moralisation » passerait par la condamnation de salariés qui ont lutté courageusement contre la casse de l'emploi.
Le rejet de ce texte, quelques jours seulement après l'adoption de l'ANI qui instaure, par un vote bloqué pour refuser d’écouter les propositions du Front de gauche, une amnistie patronale en limitant les délais de recours contre les licenciements abusifs est un nouveau coup dur contre le monde du travail.
Nous appelons à ne pas laisser faire ce mauvais coup. La parole doit revenir aux députés de gauche qui peuvent, comme leurs collègues du Sénat, voter cette loi le 16 mai. Nous nous adressons solennellement aux 6 députés de gauche du Val d’Oise pour qu’ils votent ce texte. Leur vote sera regardé de près par les milliers de salariés, de citoyens de gauche, qui ont contribué à les faire élire.
Cette mobilisation doit venir renforcer les cortèges, qui le 1er mai, défileront dans tout le pays pour défendre les droits des travailleurs. Le 5 mai, la marche citoyenne à l'appel du Front de gauche doit être un moment fort de la mobilisation pour l'amnistie sociale. Cette dernière doit enfin se prolonger jusqu'au 16 mai, jour du vote des propositions de loi du Front de gauche.
Seule la mobilisation citoyenne et populaire peut contraindre le gouvernement à faire machine arrière et à respecter le vote du Sénat .