lundi 29 avril 2013

Il est temps de passer à la 6ème République !

L’affaire Cahuzac ne révèle pas seulement l’absence de probité et d’honnêteté d’un homme. Elle met à jour, une nouvelle fois, un système oligarchique profondément néfaste, une démocratie à bout de souffle, la collusion grandissante entre les hautes sphères financières et celles de l'Etat. Il faut mettre fin au règne de la finance. 
La 5ème république tremble sur ses bases. La majorité de la population n’a plus confiance dans le gouvernement, las d’attendre un changement qui lui avait été promis pour maintenant. A la place de la loi contre les licenciements boursiers, de la loi pour la reprise des entreprises abandonnées par leur patron, de la lutte contre la finance, le gouvernement Hollande-Eyrault offre un visage bien loin du peuple : il mène une politique libérale d’austérité qui détruit les services publics, met les travailleurs, les chômeurs, la jeunesse dans une situation dramatique, mais épargne les capitalistes et leur oligarchie.

Dénoncer le mélange des genres, auquel la droite nous avait certes habitués, mais contre lequel François Hollande avait appelé à la « République exemplaire » ne suffit plus. Ce n’est pas la gesticulation, sur la mise sur la scène publique des patrimoines de parlementaires ou ministres, qui peut modifier la situation. L’important, ce n’est pas de savoir si les dirigeants ont un patrimoine, c’est de savoir s’ils luttent contre les inégalités, s’ils luttent contre la fraude et l’évasion fiscale.

Le passage à la 6ème République permettra la reprise du pouvoir par le peuple. Nous défendions déjà dans le programme présidentiel et législatif « l’Humain d’abord », l’élection d’une Assemblée Constituante à la proportionnelle, dans laquelle ne pourrait siéger aucun membre des actuelles assemblées ni aucun candidat aux suivantes, et à qui il reviendrait de soumettre au peuple la nouvelle règle du jeu.

Il est donc plus que temps de changer de République. Oui, la 6ème République, populaire, démocratique et sociale, est plus urgente que jamais.

Le dimanche 5 mai, le Front de Gauche appelle tous les Val d’Oisiens à marcher pour la 6ème République!
C’est la marche de toutes celles et tous ceux qui
- luttent pour la réquisition des logements vides ;
- refusent la « loi du Medef » qui casse le code du travail, loi qu’aucun député du Val d’Oise n’a combattue ;
- veulent des moyens pour les hôpitaux, la Poste, l’Ecole ;
- veulent un autre avenir pour eux et leurs enfants.

jeudi 25 avril 2013

Une trahison insupportable !



 Le ministre des relations avec le Parlement a annoncé hier que le gouvernement s'opposera, lors de son prochain examen à l'Assemblée nationale, au vote de l'amnistie des syndicalistes.
Cette amnistie sociale est inscrite dans les valeurs de gauche. Elle a été votée après chaque élection présidentielle. Pour la première fois, Nicolas Sarkozy s'y était refusé.
Alors que ce texte a rassemblé une majorité de gauche au Sénat, que la Ministre de la justice s'était engagée publiquement à sa mise en œuvre, Alain Vidalies annonce un invraisemblable renoncement.
A l'heure où les chiffres du chômage atteignent des taux historiquement élevés, elle laisse entendre que le « choc de moralisation » passerait par la condamnation de salariés qui ont lutté courageusement contre la casse de l'emploi.
Le rejet de ce texte, quelques jours seulement après l'adoption de l'ANI qui instaure, par un vote bloqué pour refuser d’écouter les propositions du Front de gauche, une amnistie patronale en limitant les délais de recours contre les licenciements abusifs est un nouveau coup dur contre le monde du travail.
Nous appelons à ne pas laisser faire ce mauvais coup. La parole doit revenir aux députés de gauche qui peuvent, comme leurs collègues du Sénat, voter cette loi le 16 mai. Nous nous adressons solennellement aux 6 députés de gauche du Val d’Oise pour qu’ils votent ce texte. Leur vote sera regardé de près par les milliers de salariés, de citoyens de gauche, qui ont contribué à les faire élire.
Cette mobilisation doit venir renforcer les cortèges, qui le 1er mai, défileront dans tout le pays pour défendre les droits des travailleurs. Le 5 mai, la marche citoyenne à l'appel du Front de gauche doit être un moment fort de la mobilisation pour l'amnistie sociale. Cette dernière doit enfin se prolonger jusqu'au 16 mai, jour du vote des propositions de loi du Front de gauche.
Seule la mobilisation citoyenne et populaire peut contraindre le gouvernement à faire machine arrière et à respecter le vote du Sénat .


mercredi 10 avril 2013

Ils ont voté contre les salariés !

L'Assemblée nationale vient de voter le projet de loi sur l'ANI. C'est un coup de Jarnac porté aux droits des salariés. Ce texte soutenu par le MEDEF va renforcer les possibilités de licenciement au moment où le chômage connait des taux records.
Nous saluons le travail des députés du Front de gauche pour mettre à jour la nocivité de ce texte et ouvrir toutes les brèches possibles. Leur mobilisation a permis que dans le vote final, 19 députés de gauche votent contre le texte et 55 s'abstiennent. 
Nous constatons avec regret qu’aucun des députés valdoisiens de la majorité n’ait voté contre ce projet de loi (deux se sont abstenus : Jean-Pierre Blazy et Jean-Noël Carpentier) rompant ainsi le contrat passé avec les électeurs de gauche qui leur ont permis d’être élus. C’est aussi une rupture avec les milliers de salariés, de syndicalistes, qui ont défilé hier dans les rues de France.
Nous savons que si les députés de droite se sont abstenus c’est par pure stratégie alors qu’ils partagent le contenu de ce texte dont le principal auteur est leur allié de toujours : le MEDEF.
La bataille continue car ce projet n’aura pas de majorité de gauche au Sénat et ne pourra passer qu’avec la complicité de la droite. Nous serons dans le combat, avec détermination, au coté de tous ceux qui se sont mobilisés hier. Ce projet est trop dévastateur pour être gravé dans le marbre de la loi car, en cassant le code du travail, il précarise toujours plus l’avenir des travailleurs.
Nous ne lâcherons rien !