mardi 2 octobre 2012

Soirée Front de Gauche au cinéma Utopia de Saint Ouen le 3 octobre

Proposée par le FRONT DE GAUCHE en présence du réalisateur LUC DECASTER et des militants ayant participé à la lutte des travailleurs sans-papiers de Saint Prix.

"On est là" 

Luc DECASTER - documentaire France 2011 1h50mn -Du 03/10/12 au 03/10/12

ON EST LÀÇa commence fort, par l'arrivée intempestive de travailleurs africains dans une petite entreprise de la banlieue parisienne. Ces hommes, visiblement exaspérés, cherchent le patron, qu'ils veulent ni plus ni moins séquestrer pour des raisons qui restent assez floues. La caméra est au milieu d'eux, le spectateur un peu perdu mais d'emblée ferré. Cette méthode – pas de commentaire, aucune explication, nul temps d'avance sur l'action qui se déroule – caractérisera d'ailleurs tout le film, qui gagne ainsi en impact ce qu'il perd en didactisme et en perfection technique.

Comme il apparaît assez vite, nous nous trouvons au siège de l'entreprise de nettoyage « Clean Multiservices », qu'une vingtaine d'employés sans papiers, d'origines malienne et mauritanienne, investissent pour une occupation surprise, avec le soutien de militants associatifs. Ils sont là pour faire valoir leurs droits (heures supplémentaires non payées, salaires non versés…), après qu'une vingtaine de leurs camarades ont été victimes d'un licenciement abusif, et pour réclamer aussi leur régularisation.

Après avoir fait appeler la force publique dans un premier temps, le directeur de l'entreprise, qui n'apparaîtra jamais à l'écran, est acculé à la négociation. C'est ce bras de fer, filmé du côté des travailleurs siégeant nuit et jour dans la cour de l'entreprise, que filme Luc Decaster durant les trente-neuf jours que durera la négociation…
Un film qui invite à se battre et à espérer.

(J. Mandelbaum, Le Monde)

Pour le Front de Gauche, l’immigration n’est pas un problème.
Les personnes sans papiers, dans leur grande majorité, travaillent, payent des impôts et des cotisations sociales, consomment et contribuent à la vie économique. Tous les salarié-e-s ont intérêt à ce que cesse la surexploitation de travailleur-euse-s sans droits par un patronat qui cherche sans relâche à déréguler le marché du travail et fait pression sur les salaires et les conditions de travail en organisant la concurrence de tous contre tous.

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