Après avoir été à
l’initiative d’un appel de députés pour transposer en état l’ANI dans la loi
comme le souhaitait le MEDEF, le député de la 10ème circonscription
du Val d’Oise, Dominique Lefebvre, enfonce le clou en se faisant le chantre de
la défense du travail du dimanche.
Cette régression
sociale qui frappe plus particulièrement les femmes, nombreuses dans le
commerce, ne peut en aucun cas être défendue par un élu se prétendant de
gauche. Qui peut croire que les salariés ont envie de travailler le
dimanche ? Qui peut croire
qu’il s’agit de « volontariat » comme le prétend le patronat ?
Le « volontariat » du patronat, ce sont les pressions exercées sur les salariés, en particulier les plus
jeunes, les bas salaires et le chômage de masse qui ne permettent pas de
librement choisir. Pour nous être volontaires, c’est d’abord avoir un travail
et un salaire décents. En effet, si des salariés demandent à travailler le
dimanche, ce n'est pas par choix, mais parce que les salaires sont
tellement bas que c'est la seule solution pour eux de gagner un peu plus. Il ne faut pas prendre le sujet à l’envers : nous voulons de
meilleurs salaires, des emplois stables et de nouveaux droits dans
l’entreprise !
De plus, ce jour de
repos commun est un élément de cohésion sociale permettant aux salariés d’avoir
des loisirs, de se cultiver, de décompresser en famille en coupant avec le
rythme de travail…
Monsieur Lefebvre, ne
reprenez pas à votre compte les vieilles lunes de la droite. Les électeurs de
gauche qui ont fait de vous un député ne vous demandent pas de courir derrière
les idées de vos collègues UMP mais de rompre avec cette logique austéritaire
qui sacrifie l’Homme (et surtout la femme dans ce cas) au bénéfice de la
finance et du MEDEF.
Ce qu’il faut ce sont
des solutions totalement différentes de ces positions rétrogrades.
C’est cela que nous
voulons construire, avec tous ceux qui rêvent d’un autre avenir, lors des
Assises de la refondation sociale et démocratique le 16 juin à Montreuil.